Passer au contenu

/ Faculté de médecine vétérinaire

Je donne

Rechercher

DOSSIER SPÉCIAL : Santé de la faune

Le médecin vétérinaire est bien connu pour son implication en santé des animaux domestiques. Ce professionnel peut aussi travailler auprès des espèces animales non domestiques, comme les animaux exotiques de compagnie et les animaux hébergés dans les zoos et aquariums. Bien que depuis plus de 50 ans, certains médecins vétérinaires travaillent aussi avec les animaux sauvages en milieu naturel, la santé de la faune reste l’un des domaines les moins connus de la profession.

Avec leur formation en santé animale, les médecins vétérinaires peuvent être des acteurs importants au sein d'équipes multidisciplinaires dans le domaine de la conservation et de la gestion de la faune. Un rorqual à bosse retrouvé mort dans la région de Montréal en juin dernier a suscité un grand intérêt médiatique. La nécropsie du mammifère marin réalisée par une équipe de la Faculté dénote l'importance que peut avoir l'expertise vétérinaire dans ce domaine.

Ce dossier spécial du Factuel présente quelques exemples de l'implication de membres du personnel enseignant de la Faculté dans ce champ de pratique. La création par l'Université de Montréal en 2019 d'un premier poste de professeur entièrement dédié à la santé de la faune démontre bien que notre établissement d'enseignement reconnaît l'importance de l'implication de la profession dans ce domaine à forte portée sociale.

Plusieurs professeurs et cliniciens enseignants de la Faculté de médecine vétérinaire sont impliqués dans le domaine de la santé de la faune. De nombreuses initiatives facultaires touchant à ce domaine sont en cours et nous vous en présentons ici quelques exemples représentatifs.

La formation en santé de la faune à la Faculté de médecine vétérinaire

Malgré un intérêt grandissant pour la santé de la faune, la formation acquise lors du programme du DMV reste essentiellement axée sur la santé des animaux domestiques. Par conséquent, bien que certains concepts de santé de la faune soient présentés dans le cadre de ce programme, l'exposition des étudiants de premier cycle aux problématiques de santé chez les animaux sauvages en milieu naturel demeure relativement limitée. Bien que plusieurs des compétences vétérinaires acquises au cours du DMV puissent être extrapolées à la santé de la faune, une formation ciblée aux cycles supérieurs est recommandée afin de développer les aptitudes nécessaires à l'exercice de cette spécialité de la profession.

Pour les étudiants intéressés par ce champ de pratique, deux voies de formation supérieure sont offertes à la Faculté. D’abord, le cheminement Recherche amènera l'étudiant à compléter un programme et une maîtrise ou un PhD sur un sujet en santé de la faune. Certains professeurs à la Faculté proposent régulièrement des projets de recherche dans ce champ d'études.

En deuxième lieu, la FMV propose une formation professionnelle aux médecins vétérinaires dans le cadre du diplôme d'études spécialisées (DÉS), aussi connu sous le nom de programme de résidence. Jusqu’à présent, la formation spécialisée de niveau DÉS en santé de la faune était intégrée au programme de résidence en médecine zoologique. La nomination de Stéphane Lair comme professeur en médecine de la faune et l'arrivée de la professeure Grosset permettront d'offrir un nouveau programme de DÉS spécifique en gestion de la santé de la faune à partir de l'été 2021.

Ainsi, le programme de médecine zoologique et animaux exotiques de compagnie, et celui de la santé de la faune, quoique complémentaires, présenteront à partir de 2021 des parcours distincts. Ce nouveau programme de DÉS permettra aux étudiants de développer une expertise en médecine, pathologie et épidémiologie de la faune. La création par la Faculté d'un poste de professeur spécifique à ce programme vise à favoriser le développement d'une expertise de pointe et à solidifier le rôle du médecin vétérinaire dans le domaine de la gestion et de la conservation de la faune.

L'implication de notre profession dans ce domaine est essentielle afin de relever les défis environnementaux croissants, tels que les changements climatiques globaux, la surutilisation non durable des ressources de la planète, les pertes d'équilibre entre les agents pathogènes et les hôtes, et la diminution accélérée de la biodiversité.