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Les résultats de la détermination

Photo : Hélène Carabin

Les résultats de la détermination

Avant la pandémie, le domaine de recherche de Dre Hélène Carabin portait sur les maladies tropicales négligées, principalement celles causées par des zoonoses parasitaires, dans les pays à revenu faible. Depuis plusieurs années, elle se donne comme mission de former des gens de ces pays moins nantis, afin qu’ils puissent, à leur tour, partager leurs connaissances dans la communauté dans le but d’y améliorer le statut sanitaire.

Diplômée de la FMV, Dre Carabin était professeure à l’Université de l’Oklahoma de 2002 à 2018. C’est grâce à une collaboratrice, Dre Denise Bélanger, professeure titulaire et l’une des trois membres fondateurs du Groupe de recherche en épidémiologie des zoonoses et santé publique (GREZOSP) qu’elle est revenue à son Alma mater à titre de Chaire de recherche du Canada en épidémiologie et Une Seule Santé. Lors de son intégration à la Faculté, Dre Carabin a également bénéficié d’un fonds de démarrage provenant de la Fondation J.-Louis Lévesque.

Au départ, Dre Carabin souhaitait utiliser ce fonds de démarrage pour étudier la prévalence et les facteurs de risques liés aux zoonoses parasitaires dans les communautés autochtones du Nord-du-Québec. Or, au début de l’année 2020, au moment même où Dre Carabin s’apprête à entamer une étude suivant la détection d’un premier cas d’échinococcose alvéolaire dans la province, une crise sanitaire mondiale se déclare et la force à réorienter ses travaux.

Elle décide alors de concentrer ses efforts sur une autre zoonose, la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19). En collaboration avec sa collègue Dre Cécile Aenishaenslin, elle fait une demande de fonds aux Instituts de Recherche en Santé du Canada (IRSC) pour mener une étude à trois volets : le premier consistant à étudier l’infection chez les chats dans les ménages de personnes ayant testé positif à la COVID-19; le deuxième visant à analyser la santé mentale des travailleurs en santé animale; et le troisième voué à mener un sondage auprès de la population canadienne afin de comparer, en temps de pandémie, la santé mentale des propriétaires d’animaux de compagnie, à celle de personnes vivant sans animaux. Malheureusement, l’étude n’est pas financée par les IRSC.

Déterminées à réaliser ce projet les Dres Carabin et Aenishaenslin ont réussi à obtenir diverses sources de financement pour néanmoins mener à bien les trois volets du projet. S’est alors jointe à l’équipe, grâce aux fonds de la Fondation J.-Louis Lévesque, Dre José Denis-Robichaud pour la réalisation du troisième volet du projet. Également diplômée de la FMV (DMV et M. Sc.), cette dernière a obtenu un Ph. D. en médecine de population de l’Université de Guelph, après quoi, elle fait un changement de vie drastique et décide de voyager à temps plein, sans toutefois perdre de vue sa passion pour la médecine vétérinaire et l’épidémiologie. C'est lors d’un voyage qu’elle démarre sa compagnie de consultation en épidémiologie et biostatistique vétérinaire. Le fait d’être entrepreneure lui donne la flexibilité de travailler sur plusieurs dossiers en simultané, dont plus d’un avec Dre Carabin.

Dans le cadre de l’étude comparant la santé mentale des propriétaires d’animaux de compagnie à celle de personnes vivant sans animaux en temps de pandémie, José a d'abord passé en revue la littérature afin de s’assurer de poser des questions justes et éviter les biais. À cet effet, elle mentionne que « le problème avec les sondages est la difficulté d’avoir des réponses représentatives.  Souvent, ce sont les femmes plutôt que les hommes qui y répondent. De plus, notre base de répondants était majoritairement au Québec tandis que nous voulions sonder à l’échelle du Canada ». Pour ces raisons, les chercheuses ont finalement opté pour une firme de sondage externe, en dépit des frais additionnels considérables. « C’est grâce aux fonds de la Fondation J.-Louis Lévesque que nous avons pu ainsi obtenir rapidement des données de grande qualité ». Un manuscrit résumant les résultats de ce volet de l’étude a été soumis à revue scientifique en santé publique pour révision par les pairs.

Les Dres Carabin, Aenishaenslin et Denis-Robichaud ont cru à leur projet, et la Fondation J.-Louis Lévesque, en retour, en a permis la réalisation. Pour Dre Carabin, l’échec en recherche existe et il est important. « L’échec des demandes de subvention est fréquent, surtout dans le domaine relativement nouveau et foncièrement transsectoriel qu’est la Une seule santé.  Savoir qu’il existe une option alternative qui soutient ce type d’approche et permet aux chercheurs de mener à bien des études moins traditionnelles est essentiel pour l’avancement des connaissances : c’est là que des fonds tels que ceux de la Fondation J.-Louis Lévesque font leur marque ».

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