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PROGRAMME DÉCENTRALISÉ DE FORMATION EN MÉDECINE VÉTÉRINAIRE

Contexte et objectif

Le Québec fait face à une pénurie de médecins vétérinaires comme le démontrent de nombreux reportages dans les médias et deux études récentes, l’une du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) et l’autre de l’Association canadienne des médecins vétérinaires (ACMV). La pénurie est particulièrement prononcée hors des grands centres urbains. Cette fragilité des services vétérinaires exerce un impact important sur les soins aux animaux d’élevage et le secteur bioalimentaire en région, ainsi que sur la santé et le bien-être des animaux de compagnie des Québécois. En plus d’être névralgique au déploiement et à la prospérité de la filière bioalimentaire, principal moteur économique du territoire hors des grands centres, le médecin vétérinaire joue un rôle crucial en santé publique, en sécurité et souveraineté alimentaires ainsi qu’à la préparation aux urgences sanitaires. Afin de contrer cette pénurie, l’Université de Montréal (UdeM) et l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) proposent un partenariat visant la création du Programme délocalisé de formation en médecine vétérinaire (PDFMV).

Faits saillants

  • Le Programme délocalisé de formation en médecine vétérinaire (PDFMV) de l'Université de Montréal permettra annuellement à 24 nouveaux étudiants de réaliser, à Rimouski, les trois premières années du programme de Doctorat de premier cycle en médecine vétérinaire de la Faculté de médecine vétérinaire. Ces personnes termineront leur programme au campus de Saint-Hyacinthe de l'Université de Montréal. Rappelons que la dernière année du programme est principalement constituée de stages que les étudiantes et étudiants pourront réaliser en partie en région.
  • Rimouski devrait accueillir les premiers étudiants inscrits au programme de DMV à compter de la rentrée 2024.
  • Ce projet est prévu au Plan québécois des infrastructures 2022-2032. Une contribution de 101M$ du gouvernement a été confirmée lors de récentes conférences de presse.

Futurs étudiants

  • Le programme de doctorat de 1er cycle de médecine vétérinaire à Rimouski débutera à l’automne 2024.  À cet effet, le dépôt des premières demandes d’admission se feront dès l’automne 2023 pour les universitaires et à l’hiver 2024 pour les étudiants du collégial.  Les détails complets seront disponibles sur le site du Service de l’admission et du recrutement (SAR) de l’Université de Montréal lorsque le programme sera disponible.

  • Il est prévu que 24 étudiants seront admis à chaque année. Des places seront réservées pour les candidats intéressés par le domaine de pratique des animaux de la ferme. Les détails complets concernant le nombre de places réservées seront dévoilés à l’été 2023.

  • Vous pouvez consulter le site des admissions de l’Université de Montréal en tout temps. Des informations sur le programme de médecine vétérinaire à Rimouski y figureront au cours de l’été 2023.

Foire aux questions

Questions d'intérêt général

Quels sont les comités et groupes de travail?

Le programme délocalisé de formation en médecine vétérinaire (PDFMV) est composé de trois comités dont six groupes de travail.

Comités

  • Comité directeur (UdeM – UQAR)
  • Comité de suivi FMV
  • Comité de suivi UQAR

Groupes de travail

  • Groupe de travail Programme et Admission
  • Groupe de travail Services aux étudiants et vie étudiante
  • Groupe de travail Affaires juridiques et Ententes
  • Groupe de travail Ressources
  • Groupe de travail Recherche
  • Groupe de travail Communication et recrutement étudiant

Voir l’organigramme

Pourquoi s’engager dans la conception d’un projet de programme délocalisé de formation en médecine vétérinaire?

Le projet s’inscrit dans une volonté de la Faculté de participer de façon active à résoudre la pénurie de médecins vétérinaires en région. En effet, l’actualité québécoise fait état de plusieurs reportages concernant la pénurie de médecins vétérinaires hors des grands centres urbains, particulièrement dans le domaine bioalimentaire, mais également dans la pratique des animaux de compagnie. À ces reportages s’ajoutent de nombreuses représentations effectuées auprès de la Faculté par des instances régionales et provinciales, l’Union des producteurs agricoles (UPA), des regroupements d’éleveurs et des associations vétérinaires. Une étude publiée par le MAPAQ a d’ailleurs permis de confirmer, avec des données probantes, la fragilité des services vétérinaires dans le domaine bioalimentaire en région. Le projet s’inspire, entre autres, des expériences en médecine et dans d’autres disciplines qui démontrent l’efficacité de la délocalisation des programmes pour favoriser l’établissement des professionnels en région.

Pourquoi le choix du site du programme délocalisé s’est-il porté sur la région du Bas-Saint-Laurent et l’Université du Québec à Rimouski (UQAR)?

Le choix du site devait être conséquent avec l’objectif du projet, soit contribuer à résoudre la pénurie de médecins vétérinaires en région. Il était donc important d’établir le programme dans l’une des régions démontrant une fragilité en services vétérinaires, ici le Bas-Saint-Laurent. La ville d’accueil devait également être l’hôte d’une institution universitaire, dans ce cas-ci l’UQAR, afin d’assurer un environnement favorable à l’enseignement de notre programme. Rimouski est le principal centre administratif et agglomération urbaine dans l’Est du Québec, et elle est le siège de la seule université dans la région, l’UQAR. Conformément aux attentes de l'AVMA, l'organisme d'agrément de notre programme de DMV, l’UQAR offre un milieu de vie enrichissant et stimulant pour les étudiants universitaires qui bénéficieront des infrastructures et des services déjà en place (bibliothèque, aide aux étudiants, laboratoires de recherche et d’enseignement, etc).

La collaboration avec l’UQAR aidera aussi la Faculté à développer son expertise dans le domaine de la santé des poissons et de la faune marine. De plus, l’expertise de l’UQAR en recherche sur la nordicité et la faune sauvage (terrestre, aquatique et marine) est d’un grand d’intérêt pour le domaine de la santé animale et la santé publique. À titre d’exemple, l’expertise de l’UQAR en écophysiologie, en écotoxicologie et dans les impacts des changements climatiques sur la faune sauvage terrestre, aquatique et marine pourraient être fertiles à l’émergence de nouvelles collaborations en recherche avec les professeurs de la Faculté de médecine vétérinaire.

De façon générale, nous croyons que l’expérience d’obtenir une formation en région et, plus précisément, le déroulement d’une grande partie des stages cliniques de la 5ème année dans les différentes régions en pénurie de services vétérinaires, contribuera à répondre à la problématique.

Existe-t-il des programmes de formation délocalisée en médecine vétérinaire ailleurs au Canada ou aux États-Unis?

Bien qu’il existe plusieurs programmes délocalisés de formation en médecine au Québec et au Canada, il n’y en a présentement aucun en médecine vétérinaire. Cependant, ce type de programme existe ou est en développement au sein d’au moins cinq facultés de médecine vétérinaire aux États-Unis (Colorado, Iowa, Minnesota, Washington State et Texas).  Ces programmes ont tous été conçus pour favoriser l’établissement de vétérinaires hors des grands centres. Le programme de formation vétérinaire dans ces institutions est de 4 ans, plutôt que de 5 ans comme à l’Université de Montréal, et les facultés ont opté pour un scénario de programme délocalisé selon le « modèle 2 + 2 ». Ainsi, les deux premières années du programme sont dispensées au campus satellite, alors que les deux dernières sont données au campus principal doté d’un centre hospitalier universitaire vétérinaire (CHUV).

Quels sont les avantages de ce projet pour la FMV?

En plus de répondre aux besoins de la société en formant des médecins vétérinaires pour les régions du Québec, le projet est une occasion de développement pour la Faculté. Au cœur du projet s’articule la mise en place d’un Centre de simulation et de réalité virtuelle en médecine vétérinaire. Ce centre présent tant au campus central qu’au campus satellite regroupera un ensemble de modèles et d’approches virtuelles permettant aux étudiants de développer leurs habiletés techniques et leur démarche clinique dans un environnement sécuritaire et standardisé. La mise sur pied d’un tel centre s’impose dans le contexte actuel de préoccupations sociétales grandissantes liées à l’utilisation responsable des animaux et aux enjeux de biosécurité.  

À ces infrastructures s’ajoute également celle du Pôle animalier : un centre de compétences cliniques regroupant en un seul site les laboratoires d’enseignement et les animaleries avec des espaces polyvalents. Ce nouveau pavillon permettra l’ajout de laboratoires plus performants, lesquels minimiseront les risques liés à la biosécurité. Afin de maintenir la collaboration actuelle du partage de locaux, cet espace servira aux besoins de la FMV et à ceux du Cégep de Saint-Hyacinthe qui y poursuivra l’enseignement de son programme de Techniques de santé animale (TSA). Ce centre permettra bien entendu l’accueil d’étudiants additionnels et c’est sur ce point qu’il s’intègre au PDFMV, puisque les étudiants provenant de Rimouski, comme ceux de Saint-Hyacinthe en seront les utilisateurs. L’ajout de ce centre de compétences cliniques qui servira également aux activités de formation continue dans le domaine vétérinaire, permettra également de répondre aux exigences de l'organisme d'agrément du programme de doctorat de premier cycle en médecine vétérniaire, l’American Veterinary Medical Association.

À quelle étape du projet sommes-nous rendus?

La phase de conception s’est terminée avec la soumission du dossier d’opportunité au Ministère de l’Enseignement supérieur (MES) qui a donné le feu vert au projet le 24 mai 2022 lors d'une conférence de presse tenue à Rimouski.  La phase d’implantation est en cours.

Quelles sont les étapes clés du projet?

À quel moment le personnel sera-t-il consulté et informé?

Dans le cadre de ce projet, un groupe a été constitué afin de nous conseiller sur la mise en place d’une communication efficace auprès des différentes parties prenantes, dont le personnel de la Faculté. Diverses approches viseront à faire circuler et rendre accessible l’information sur l’avancement du dossier et les orientations prises, et ce, tout au long de la phase d'implantation. De plus, près de 30 membres de la communauté facultaire sont impliqués au sein des divers groupes de travail et contribuent aux réflexions qui façonneront le programme.

Programme académique et recherche

À quoi ressemblera le programme délocalisé?

Dans le modèle proposé, les années 1, 2 et 3 du programme seront effectuées au campus de l’UQAR à Rimouski et chez des partenaires locaux et elles comprendront l’ensemble des cours théoriques, des laboratoires et des stages précliniques offerts durant les trois premières années du programme de DMV. Par la suite, les étudiants de Rimouski rejoindront ceux du campus de Saint-Hyacinthe pour l’année 4 en raison de l’ampleur et de la diversité de l’expertise vétérinaire requise pour cette année du programme. Enfin, l’année 5 du programme délocalisé sera réalisée en partie à la FMV et en partie dans des cliniques vétérinaires localisées dans des régions identifiées comme étant vulnérables quant au recrutement de médecins vétérinaires. Ainsi, le programme proposé correspond à un modèle « 3 + 2 »; soit au moins  3 ans (60%) en région et un maximum de 2 ans (40%) à St-Hyacinthe.

Qui s’assurera que la qualité du programme délocalisé et des finissants sera équivalente à celle au campus de Saint-Hyacinthe?

Tout comme pour le programme actuel, cette responsabilité relèvera de la FMV et plus précisément du Comité des études et du vice-décanat aux affaires académiques et étudiantes. Les mêmes normes de qualité seront exigées pour les deux versions de programme, les deux devant répondre aux exigences de l'organisme d'agrément. Au terme de leur formation, les finissants du programme délocalisé seront soumis au même examen d’admission à l’exercice (North American Veterinary Licencing Exam) et nous anticipons une performance à ce dernier similaire à celle du programme standard. De plus, l’administration des sondages auprès des diplômés du programme délocalisé et de leurs employeurs 1 an post-diplomation permettra d’évaluer la qualité du programme.

Le projet aura-t-il un impact sur la recherche à la faculté?

Bien que la formation universitaire au 1er cycle soit l’élément déclencheur du projet, les interactions à venir entre les professeurs des deux institutions seront susceptibles de favoriser de nouvelles collaborations en recherche et la formation d’étudiants aux cycles supérieurs. À titre d’exemple, l’expertise de l’UQAR en écophysiologie, en écotoxicologie et dans les impacts des changements climatiques sur la faune sauvage terrestre, aquatique et marine pourraient être fertiles à l’émergence de nouvelles collaborations en recherche avec les professeurs de la faculté.

Admission et services aux étudiants

Quelle sera la taille de la cohorte étudiante dans le programme délocalisé?

Nous visons l’admission d’une cohorte de 24 étudiants.

Le processus d’admission et les services aux étudiants seront-ils différents entre le programme délocalisé à Rimouski et le programme standard à Saint-Hyacinthe?

Un groupe de travail amorce présentement une réflexion quant à l’inclusion de critères d’admission particuliers qui permettraient de mieux répondre à l’objectif du programme délocalisé. De plus, il est prévu qu’environ 50% des places (12/24) à Rimouski soit réservé aux étudiants intéressés par la pratique dans le domaine des animaux de la ferme.Tous les services aux étudiants offerts à Saint-Hyacinthe seront déployés et accessibles à Rimouski. En raison de leur présence sur le campus principal de l’UQAR, les étudiants du programme délocalisé bénéficieront vraisemblablement de certains services bonifiés, dont l’accès à des résidences étudiantes, à une cafétéria centrale et à un complexe sportif.

Infrastructures et ressources humaines | financières

Comment allons-nous arriver à mettre en place un programme délocalisé avec les ressources humaines et les infrastructures existantes?

L’implantation d’un programme délocalisé de formation en médecine vétérinaire est un processus complexe qui ne pourra se faire avec les ressources existantes. Le Gouvernement du Québec a déjà annoncé une aide financière en infrastructures de 40 M$ pour le campus de Rimouski et de 61 M$ pour le campus de St-Hyacinthe. De plus, une première évaluation des besoins en ressources humaines a été réalisée lors du dépôt du dossier d’opportunité au MES. Celle-ci comprenait l’engagement d’environ 20 membres du personnel enseignant et 17 membres du personnel de soutien et administratif. Un groupe de travail se penchera sur la répartition optimale des effectifs entre les campus de Rimouski et de St-Hyacinthe

Quel sera l’impact de ce programme sur ma tâche de travail? Va-t-on m’obliger à enseigner à Rimouski?

Le projet ne vise aucunement à augmenter la tâche de travail du personnel à Saint-Hyacinthe. Des ressources humaines dédiées au programme délocalisé seront recrutées pour combler les divers besoins à Rimouski (enseignement, services aux étudiants) et ceux à Saint-Hyacinthe (liés, entre autres, à l’arrivée de 24 nouveaux étudiants à partir de la 4ème année). Personne ne sera obligé d’aller enseigner à Rimouski. Cependant, si des gens expriment le désir de participer au programme délocalisé, ils seront les bienvenus. D’ailleurs une diversité d’approches pédagogiques (formation en présentiel, en ligne synchrone ou asynchrone, hybride et bimodale) sont prévues pour les trois premières années du programme délocalisé à Rimouski.

Emplois

Postes disponibles

Contactez-nous

Pour vos questions ou suggestions concernant le programme délocalisé de formation en médecine vétérinaire, écrivez-nous au pdfmv@medvet.umontreal.ca