Des investissements de 101 M$ en médecine vétérinaire
Un investissement majeur du Gouvernement du Québec a été annoncé le 24 mai dernier à l’UQAR, à Rimouski, pour la construction d’un bâtiment qui nous permettra, dès 2024, de former 25 médecins vétérinaires supplémentaires, soit le quart de la cohorte actuelle qui est entièrement formée sur le campus de l’Université de Montréal à Saint-Hyacinthe.
Les étudiants et étudiantes du programme décentralisé passeront les trois premières années du programme à l’UQAR, dans une région qui est riche en possibilités pour des jeunes qui désirent travailler auprès d’animaux d’élevage. Pour la quatrième année du programme, la cohorte nous rejoindra à Saint-Hyacinthe pour parfaire son apprentissage dans nos installations cliniques de pointe.
La cinquième et dernière année du programme est constituée de stages. Ceux-ci seront faits en partie au Centre hospitalier universitaire vétérinaire (le CHUV) et en partie auprès de médecins vétérinaires de régions désignées par le MAPAQ, comme étant vulnérables quant aux effectifs vétérinaires.
Les investissements de 61 millions annoncés le 16 juin à notre campus de Saint-Hyacinthe permettront quant à eux de réaliser les premières séquences de notre plan des infrastructures. La séquence 0, soit la rénovation de nos infrastructures afin d’y implanter le Centre de simulation et de réalité virtuelle vétérinaire, s’inscrit dans le contexte de modernisation de notre programme de doctorat en médecine vétérinaire. Ce centre aura également comme impact majeur de réduire l’utilisation d’animaux vivants dans le cursus de nos étudiants.
La séquence 1 vise, quant à elle, la construction d’un Pôle animalier et du Centre de compétences cliniques ainsi que la construction d’un nouveau Refuge. Le Refuge représente une riche ressource d'apprentissage en médecine et en chirurgie des animaux de compagnie. Il permet d’apporter, très tôt dans la formation, une exposition clinique tant au niveau de l’animal en santé qu’au niveau des animaux atteints de diverses maladies courantes.
Le Pôle animalier et le Centre de compétences cliniques regroupera en un seul pôle, des laboratoires d’enseignement et des animaleries, et sera caractérisé par des espaces polyvalents. Cet aménagement permettra d’apporter une solution aux déplacements quotidiens des animaux qui créent un stress nuisant à leur bien-être et à l’enseignement. Le centre permettra de limiter, sinon d’abolir, de tels déplacements ce qui est salué par le Conseil canadien de protection des animaux et par l’AVMA. Ce nouveau pavillon permettra l’ajout de laboratoires plus performants, lesquels minimiseront les risques liés à la biosécurité. Cet espace servira aussi aux besoins du Cégep de Saint-Hyacinthe qui y poursuivra l’enseignement de son programme de Techniques de santé animale, secteur où les besoins de main d’œuvre sont également criants.
(De droite à gauche) Chantal Soucy, Christine Theoret, Danielle McCann, ©Patrick Deslandes