Une des collaboratrices de Patrick Leighton, Cécile Aenishaenslin, a développé une expertise en épidémiologie vétérinaire, santé publique et évaluation de programme. Cette professeure adjointe en épidémiologie et membre du GREZOSP étudie l’efficacité des programmes de surveillance et des interventions visant à réduire l’impact des maladies zoonotiques d’origine faunique dans une perspective Une seule santé.
Avec des collègues, elle développe et étudie des interventions de contrôle des tiques sur les rongeurs sauvages. Elle réalise ses travaux notamment en collaboration avec la ville de Bromont, où les cas humains de maladie de Lyme sont nombreux et en augmentation. Son équipe teste l’applicabilité et l’efficacité d’un dispositif permettant de traiter les rongeurs avec un acaricide oral en périphérie des sentiers d’accès public et dans certaines zones péri-domestiques. En tuant les tiques qui piquent les rongeurs traités, cette intervention permettrait d’interrompre le cycle de transmission de l’agent de la maladie de Lyme, Borrelia Burgdorferi, des rongeurs aux tiques. Ceci pourrait conséquemment réduire la densité de tiques infectées dans l’environnement et donc réduire le risque de transmission de la maladie de Lyme à l’être humain.
La professeure Aenishaenslin travaille également sur la prévention de la transmission du virus de la rage du renard arctique dans les communautés autochtones du Nord du Québec. En collaboration avec une équipe de recherche interdisciplinaire, elle développe et évalue des interventions afin de réduire les risques de transmission de la rage du renard aux chiens et aux êtres humains, en appliquant les principes de la recherche participative avec les communautés du Nunavik.
RETOUR AU DOSSIER SPÉCIAL "SANTÉ DE LA FAUNE"
Cécile Aenishaenslin Professeure adjointe au département de pathologie et microbiologie de la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal |
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Cécile Aenishaenslin (DVM, MSc, PhD) est vétérinaire, épidémiologiste et a une formation post-doctorale en recherche interventionnelle. Ses travaux se concentrent sur le développement et l’évaluation des interventions, programmes et politiques qui appliquent une approche « Une seule santé » pour la prévention et le contrôle des maladies zoonotiques et de l’antibiorésistance.
Elle privilégie les approches de recherche participatives auprès des communautés et des décideurs et utilise une méthodologie mixte, intégrant des approches quantitatives (devis et méthodes épidémiologiques) et qualitative.
Ses principaux projets actuels portent sur la prévention de la maladie de Lyme, la surveillance de l’antibiorésistance et les zoonoses dans l’Arctique canadien.