Alumni
Mathieu Bellerose
Étudiant à la maîtrise en sciences vétérinaires à la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, il détient un Baccalauréat en biochimie et médecine moléculaire de l’Université de Montréal.
Au cours des dernières années, l’intérêt pour l’étude du microbiote intestinal est de plus en plus présent. Toutefois, toute étude portant directement sur le microbiote intestinal de l’animal est coûteuse et fastidieuse. Afin d’obtenir un modèle in vitro d’étude du microbiote intestinal du porc se rapprochant du modèle animal, il travaille sur la mise au point d’un fermenteur capable de reproduire les conditions physicochimiques (pH, température, niveau d’oxygène) de l’intestin du porc. De plus, le fermenteur utilisera du digestat synthétique comme milieu de culture, se rapprochant encore plus du modèle animal. Il pourra par la suite évaluer l’effet d’additifs ou de pathogènes sur la modulation de ce microbiote intestinal. Les résultats obtenus donneront aux industriels des informations pour la modulation du microbiote ainsi que réduire le portage de Salmonelle, évitant ainsi qu’elle se retrouve sur les viandes à la suite de l’abattage. |
Charlotte Braley
Actuellement étudiante au doctorat (Ph.D., UdeM) en sciences vétérinaires option microbiologie, Charlotte Braley a réalisé son cursus universitaire en France. Après l’obtention d’un Brevet de Technicien Supérieur en Bio analyses et contrôles et d’une licence professionnelle en microbiologie industrielle (Paris), elle a réalisé une maîtrise en Microbiologie Fondamentale et Appliquée (Université de Rennes). Au cours de cette maîtrise, elle a effectué un stage de six mois au sein de la Chaire de recherche en salubrité des viandes de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal. Son étude portait sur la caractérisation du microbiote de surface de carcasses de porc provenant d’un abattoir au Québec pour déterminer si la contamination microbienne provient majoritairement du microbiote de l’animal (microbiotes différents selon les lots de porcs abattus) ou si les étapes de transformation de l’animal en viande dans l’abattoir sont déterminantes (contaminations croisées majeures au cours du procédé d’abattage).
Son projet de doctorat se focalise sur la salubrités des viandes (porcs/volailles) et plus particulièrement sur la relation avec le microbiote de surfaces des viandes. Plusieurs projets sont associés à cette thèse. Une première étude porte sur la détermination du microbiote de surface de carcasses de volailles en fonction du statut (positif ou négatif) des échantillons à des agents responsables de toxi-infections alimentaires tels que Salmonella spp, Campylobacter spp ou encore Clostridium perfringens. Une tout autre étude porte sur l’utilisation du microbiote de longes de porc comme signature d’abus de températures. Ce projet a pour but d’évaluer l’effet de la température de stockage sur le microbiote de longes de porcs emballés sous vides destinées à l’expédition/commercialisation. |
Amély Grandmont
Amély Grandmont est diplômée en biochimie de la santé à l'Université de Sherbrooke en 2021. C'est lors d'un stage coopératif dans les laboratoires de la Chaire de recherche en salubrité des viandes qu'elle découvre un intérêt pour la recherche en sciences vétérinaires et décide d'y poursuivre ses études à la maîtrise. Son projet de recherche consiste à caractériser en bioréacteur la dose efficace d'un nouveau probiotique destiné au porc pour limiter la colonisation par Salmonella et la dysbiose intestinale.
Salmonella est une bactérie pathogène zoonotique présente entre autres dans les aliments provenant du porc. Bien que cette bactérie soit présente chez le porc, peu de méthodes sont efficaces pour le contrôle de ce pathogène à la ferme. Notre étude permettra la diminution de Salmonella, voire l'inhibition de celle-ci dans l'intestin porcin à l'aide d'un nouveau probiotique. Les essais seront effectués à l'aide d'un bioréacteur dans lequel un microbiote porcin dérivé du porc sera utilisé. Cette technologie permettra de tester le probiotique en présence de conditions très similaires à celui du microbiote intestinal normal du porc tout en réduisant le nombre d'animaux utilisés. La diminution de la concentration de Salmonella dans l’intestin porcin permettra d’améliorer la santé globale des porcs tout en diminuant le nombre de cas de salmonellose humaine. |
Rosette Kakese Mukosa
Diplômée en médecine vétérinaire à l’Université de Lubumbashi, République démocratique du Congo en 2017. Elle a été nommée assistante dans ladite Université en 2018. Ayant un intérêt marqué en hygiène, technologie des aliments, ainsi qu’en analyse des risques et contrôle des points critiques (HACCP), elle sollicite en 2019 de faire un stage de formation à l’Université de Montréal, Faculté de Médecine Vétérinaire et cela, dans le cadre d’une bourse Mitacs accélération internationale Canada. Par la suite, elle décide de joindre la Chaire de recherche en salubrité de viandes (CRSV) comme étudiante à la maîtrise dans un projet portant sur la caractérisation du risque associé à la présence de Clostridium perfringens entérotoxinogène chez le poulet de chair.
Résumé du projet: Clostridium perfringens entérotoxinogène se classe parmi les principales causes de toxi-infections d’origine alimentaire au Canada. Malgré des centaines de milliers de cas de toxi-infections attribuables à ce pathogène chaque année au Canada, les réservoirs et voies de transmission jusqu’à l’humain demeurent très peu documentés. Une étude précédente réalisée dans nos laboratoires et basée sur une détection par PCR a montré que jusqu’à 25% des carcasses de poulets de chair prêtes à la mise en marché pouvaient être contaminées par la bactérie et qu’autant les environnements d’élevage que de transformation des volailles représenteraient une source de la bactérie. Une caractérisation génétique de ces isolats retrouvés tout au long de la chaîne de production de poulets de chair nous permettra alors de mieux décrire les sources de contamination par ce pathogène en filière avicole au Québec. |
Catherine Turcotte
Dre Catherine Turcotte a obtenu son DMV à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal (UdeM) en 2018. Elle a ensuite joint la CRSV comme étudiante à la maîtrise (M.Sc., UdeM). Ayant un intérêt marqué pour la santé publique et l’antibiorésistance, son projet porte sur l’étude de la résistance aux antibiotiques chez les élevages commerciaux de poulets de chair au Québec.
La stratégie de réduction des antimicrobiens de l’industrie avicole au Canada démontre le besoin et la volonté d’adresser le problème d’antibiorésistance. Par contre, peu d’études ont évalué le microbiote intestinal et le phénomène de l’antibiorésistance chez les élevages commerciaux de poulets de chair avec une régie conventionnelle (avec antibiotiques) et avec une régie alternative (sans antibiotiques). Cette étude permettra d’évaluer les impacts du retrait des antibiotiques à court terme et la réintroduction de ceux-ci chez des élevages commerciaux de poulets de chair. Les résultats obtenus grâce à cette étude permettront de guider l’industrie avicole face aux présentes réformes qui concernent l’utilisation des antibiotiques. |