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/ Faculté de médecine vétérinaire

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À la ferme

Analyse du résistome des bovins laitiers au Québec avant et après la restriction de l'utilisation des antibiotiques de catégorie 1

Vaches / Bovins laitiers ©Adobe Stock

Nos hypothèses sont (1) le résistome des bovins laitiers du Québec est composé non seulement des gènes responsables des résistances phénotypiques identifiés chez E. coli lors de notre projet pré-réglement (tétracycline, sulfonamides et les aminoglycosides) mais aussi des gènes de résistance présents chez d'autres genres bactériens. Moyen 1 : Une analyse métagénomique sera réalisée sur un sous ensemble d'échantillons de fumier de veaux, de vaches et de fosses à fumier qui ont été récoltés lors des deux projets précédents. Cette analyse permettra d'évaluer l'ensemble des gènes de résistance présents dans le microbiome intestinal et dans l’environnement direct des bovins et les populations bactériennes associées à ces gènes. (2) La prévalence des gènes de résistance va diminuer après la réglementation, avec une diminution spécifique des gènes de résistance aux C3G. Moyen 2 : La comparaison des échantillons analysés par métagénomique récoltés avant et après la mise en place du règlement nous permettra d'évaluer l'impact du règlement sur les populations bactériennes et les gènes d’ATBR.  (3) Le microbiome des bovins abrite un large spectre d'EGM dont la prévalence aura chuté après l'application du règlement. Moyen 3 : L'analyse métagénomique nous permettra de mettre en évidence la présence de différents EGM dans le microbiome des bovins et les gènes de résistance associés à ces EGM. (4) Certains gènes de résistance représentent un risque pour la santé publique. Moyen 4 : L'utilisation d'un outil bio-informatique récemment décrit (Zhang 2020), nous permettra d'évaluer le risque que les différents gènes de résistance présents représentent pour la santé publique.

Optimisation de la salubrité des produits de viande de poulet par un meilleur contrôle de Salmonella et de Clostridium perfringens entérotoxinogène en production avicole

Poussins

Chaque année au Canada, le nombre de toxi-infections alimentaires ne diminue pas malgré la surveillance, la recherche et le resserrement de certaines normes réglementaires.  De plus, de nouvelles normes cibleront prochainement la contamination des découpes de volaille fraîche, un défi considérable pour l’industrie. La volaille et ses produits de viande demeurent une source d’exposition importante aux principaux pathogènes alimentaires d’origine bactérienne pour les consommateurs canadiens. La littérature scientifique montre que chacune des grandes étapes de la chaîne de production de la viande de volaille a un rôle à jouer dans la contamination par certains de ces pathogènes alimentaires tels que Salmonella et C. perfringens entérotoxinogène. Cependant, une analyse détaillée de la dynamique de contamination par ceux-ci tout au long de cette chaîne n’a étonnamment jamais été réalisée au Canada, alors qu’elle a été démontrée primordiale en France. Cette étude vise donc à décrire la dynamique de contamination par Salmonella et C. perfringens entérotoxinogène le long de la chaîne de production de poulets de chair au Québec, du troupeau d’oiseaux reproducteurs jusqu’au transformateur, et d’identifier des marqueurs génétiques bactériens pouvant contribuer à cette contamination. Les collaborations entre l’équipe de recherche de la CRSV et des chercheurs aux États-Unis, en France et même en Espagne supporteront le côté innovant de ce projet.

Financement du projet : CRSNG Subvention Alliance, CRIBIQ, Mitacs, Fonds France-Canada pour la recherche, Conseil de recherches avicoles du Canada, Les Producteurs d’œufs d’incubation du Québec, Les Couvoiriers du Québec, Les Éleveurs de volailles du Québec, l’AQINAC, Le Conseil québécois de la transformation de la volaille

Caractérisation du risque associé aux fermes et abattoirs avicoles pour la dissémination des gènes de résistance aux antibiotiques et l’exposition des travailleurs à ceux-ci

Poules ©Adobe Stock

La résistance aux antibiotiques est l'une des plus graves menaces à la santé humaine, en plus de représenter un obstacle majeur au développement d'une agriculture durable en mettant en danger la santé animale. Afin de mieux adresser cette problématique de la résistance aux antibiotiques, il est crucial de comprendre comment les gènes codant pour cette résistance chez les bactéries retrouvées en milieux de production agricole se transmettent, des animaux jusqu'à l'humain. Cette étude vise donc à décrire le rôle de la chaîne de production de poulets de chair, du troupeau d’oiseaux reproducteurs jusqu’à l’abattoir, dans la dissémination des gènes de résistance aux antibiotiques. À travers un échantillonnage ciblant chacune des étapes de cette chaîne de production, le rôle de la volaille en tant que réservoir de gènes de résistance et en tant que source d’exposition pour les travailleurs de cette filière sera documenté.

Financement : CRSNG – Programme Frontière de la découverte

Influence du microbiote intestinal et de la présence de Salmonella chez la truie gravide sur l’établissement du microbiote intestinal des porcelets et leur excrétion de Salmonella dans des conditions d’élevage en milieu commercial

Truie avec procelets

L’établissement du microbiote intestinal chez le porcelet est influencé par le microbiote maternel. La composition du microbiote intestinal module l’excrétion de Salmonella par le porc. La truie pourrait être une source d’introduction de Salmonella ou même conditionner la sensibilité à la contamination dans cette production par transfert de bactéries à ses porcelets. Dans cette étude, nous avons décrit, dans une pyramide de production commerciale multisites, les évolutions du microbiote fécal des truies selon leur excrétion de Salmonella et le moment de leur gestation. Nous avons ensuite documenté que les microbiotes fécaux des porcelets d’une même portée sont plus semblables, et que le statut d’excrétion de Salmonella de la truie influe sur leur établissement. Jusqu’en engraissement, les porcs provenant d’une même truie présentent une plus grande similitude pour le microbiote fécal, même si l’influence du statut d’excrétion de Salmonella par la truie ne pouvait plus être mesurée. De plus, dans cette pyramide de production, malgré une excrétion de Salmonella par les truies en gestation, il n’y a pas de transmission directe aux porcelets qui se sont plutôt avérés être contaminés par des souches retrouvées à la pouponnière. L’influence du microbiote transmis par la truie dans la sensibilité à la colonisation des porcs reste donc l’hypothèse à travailler.
Référence : Lariviere-Gauthier_Guillaume_2020_these.pdf (umontreal.ca)
Financement : CRSNG, CRIBIQ

Contamination microbiologique des litières de fumier recyclé en filière de production bovine en fonction des pratiques de production et de gestion en élevage

gros plan d'une vache

Un intérêt croissant pour l’utilisation de la litière de fumier recyclé (LFR) dans les fermes canadiennes comme alternative à la litière conventionnelle de paille s’est développé au cours des dernières années. La LFR est obtenue par l’extraction de la fraction solide du fumier des vaches, parfois suivie d’une maturation. L’attrait des producteurs pour ce type de litière est dû à son accessibilité : elle est produite en grande quantité sur la ferme, le fumier y étant une ressource plus qu’abondante. Toutefois, les caractéristiques microbiologiques de cette litière sont peu documentées. Ainsi, cette étude a permis la description du microbiote et des caractéristiques microbiologiques de la LFR comparativement à la litière de paille, avant et après utilisation, et l’évaluation de l’impact de différentes méthodes de production de la LFR sur ces écosystèmes. Les résultats des analyses du microbiote ont démontré que la richesse et la diversité du microbiote de la LFR avant utilisation étaient différentes de celles de la paille. Les litières de fumier recyclé avant et après utilisation possédaient une diversité microbienne plus petite que celles mesurées pour la paille avant et après utilisation. Aussi, les différentes méthodes de production de la LFR n’influençaient pas la richesse du microbiote, mais avaient un impact sur sa composition. Finalement, la LFR contenait plus de Listeria monocytogenes et de Salmonella spp. que la litière de paille. Cela permet de conclure que la LFR actuellement produite dans les fermes de l'Est du Canada constitue un risque microbiologique plus élevé que la litière de paille.
Référence : https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/handle/1866/24705
Financement : CRSNG, FRQNT, CRIBIQ, Novalait

Caractérisation du virome entérique porcin et évaluation de son implication dans la diarrhée néonatale

gros plan d'un porcelet

Le Canada est l’un des plus grands pays exportateurs de porc au monde et le Québec à lui seul compte pour 6% de ce commerce international. Pour conserver l’excellence de ces produits, une connaissance approfondie des agents infectieux circulant au sein des troupeaux est primordiale. Plusieurs agents pathogènes sont peu étudiés et pourtant retrouvés chez les porcs à travers la planète, dont plusieurs virus porcins tels que les astrovirus, les calicivirus, les kobuvirus, les rotavirus, les torque teno sus virus et le virus de l’hépatite E. Dans cette étude, l’excrétion de ces virus par les porcs à travers différentes étapes de la chaîne de production porcine au Québec a été analysée lors du suivi d’animaux sains et en diarrhée, de la maternité jusqu’à la fin de l’engraissement. Les résultats obtenus ont permis de décrire les dynamiques temporelles d’excrétion des virus entériques porcins en fonction des stades de production, la composition des viromes intestinaux et les co-infections virales en lien avec la diarrhée néonatale chez le porcelet. De plus, le virus de l’hépatite E a été retrouvé dans l’environnement extérieur des établissements appartenant à un réseau de production. Ces nouvelles données permettront l’élaboration de mesures de biosécurité adaptées en fonction du stade de production des porcs, permettant des interventions plus ciblées lors d’éclosions de diarrhées porcines dont l’étiologie demeure inconnue.
Référence : Lachapelle_Virginie_2018_these.pdf (umontreal.ca)
Financement : CRSNG, FRQNT, CRIPA

Caractérisation de l’importance clinique des rotavirus A et C dans la diarrhée des porcelets et leur excrétion jusqu’à l’âge adulte

Photo de porcelets

Les rotavirus (RVs) sont une cause mondiale majeure de diarrhée néonatale chez une variété d’espèces animales, incluant le porc, ainsi que chez l’humain. Parmi les neuf sérogroupes de RVs (RVA à RVI) officiellement reconnus, les RVA et RVC sont considérés comme les groupes de RVs les plus importants chez le porc en raison de leur prévalence élevée et de leur pathogénicité documentées dans plusieurs pays. Toutefois, peu de données récentes sont disponibles sur ces virus chez le porc au Québec, ce qui limite le développement de mesures préventives en ferme. La présente étude a donc évalué, sur une période de 29 mois, l’épidémiologie des RVA et RVC chez des porcs, ainsi que différents types d’environnement (ex. : matériel de ferme, véhicules de transport, site d’abattoir, etc.) provenant de deux systèmes de production intégrés au Québec. Les résultats de cette étude ont permis d’estimer la prévalence des RVA et RVC chez le porcelet au Québec et de caractériser les souches en circulation. L’association des RVC avec la présence de diarrhée chez des porcelets appartenant à une même chambre d’élevage a été démontrée, ce qui permet de cibler les mesures de contrôle en ferme. Finalement, les résultats obtenus dans un système d’engraissement porcin suggèrent un rôle potentiel des abattoirs et des transporteurs d’animaux comme réservoirs et vecteurs de transmission pour les virus entériques. Ceux-ci représentent donc des points de contrôle pour limiter la propagation d’une contamination virale au sein d’un même système de production animale ou même entre différents systèmes.
Référence : https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/handle/1866/21069
CRSNG, Mitacs Accélération, FQRNT, CRIPA

Le transfert de l’écosystème microbien fécal des oiseaux contribue à l’établissement du microbiote de surface des œufs pondus; application aux oiseaux reproducteurs chair

Poules blanches

Les communautés bactériennes fécales des poules reproductrices représentent les premières bactéries rencontrées par l’œuf durant et après la ponte. Toutefois, la contribution de ces micro-organismes à l’établissement du microbiote retrouvé à la surface de l’œuf reste encore majoritairement inconnue. L’objectif de cette étude était de décrire le microbiote fécal des oiseaux reproducteurs chair et celui retrouvé à la surface de leurs œufs pondus afin d’évaluer une possible transmission de l’écosystème microbien fécal parental vers la surface de l’œuf et donc éventuellement vers le poussin. Les résultats ont démontré que les communautés bactériennes majoritairement retrouvées dans les fèces des oiseaux reproducteurs chair et à la surface de leurs œufs étaient différentes. De plus, la contribution de l’écosystème microbien fécal de ces poules reproductrices à l’établissement du microbiote retrouvé à la surface de l’œuf n’était pas directe et systématique, il y avait une sélection qui s’effectuait lors du transfert. Finalement, des séquences associées à plusieurs bactéries potentiellement pathogènes et d’altération ont été identifiées comme étant partagées entre les fèces et les œufs. Compte tenu de l’implication possible des micro-organismes retrouvés dans les deux types d’échantillons, tant dans une perspective de santé animale que de santé publique, tous les intervenants impliqués aux différents maillons de la chaîne de production des volailles pourront prendre connaissance de ces résultats novateurs et ainsi prévenir les risques de contamination des poussins par ces agents, et ce, dès les premiers stades de la chaîne de production.
Référence : https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/handle/1866/22620
CRSNG, CRIBIQ